Rapatriement sanitaire : le guide pour tout comprendre

Le rapatriement sanitaire consiste à transporter une personne souffrante ou en urgence vitale vers son pays d’origine. Cette démarche devient nécessaire lorsque les soins médicaux sur place sont insuffisants ou inadaptés, souvent en raison d’un manque d’infrastructures ou de compétences spécialisées.

Dans certains cas, il s’agit d’une course contre la montre : un patient dont le pronostic vital est engagé doit être évacué rapidement pour recevoir les traitements appropriés. Le rapatriement peut également concerner le transfert d’un corps en cas de décès à l’étranger, permettant ainsi à la famille d’organiser les obsèques dans son pays.

On distingue deux types de rapatriement sanitaire, adaptés à la gravité de la situation :

1. Le rapatriement sanitaire non médicalisé

Lorsque l’état du patient est stable et ne nécessite pas d’assistance médicale spécifique, le retour peut s’effectuer sur un vol commercial. Pour plus de confort, une place en classe affaires peut être aménagée, notamment sur les longs courriers. 

Selon la situation, un véhicule sanitaire léger peut assurer les transferts entre l’aéroport et l’hôpital ou le domicile.

2. Le rapatriement sanitaire médicalisé

Dans les cas les plus graves, où l’état du patient exige un suivi constant, un dispositif médical spécifique est mis en place. Le transport peut s’effectuer à bord d’un avion médicalisé ou, dans certains cas, sur un vol commercial avec un espace aménagé. 

Une équipe composée d’un médecin et/ou d’un infirmier accompagne le patient, assurant sa surveillance et intervenant en cas de complication.

Oui, dans la grande majorité des cas, un proche peut accompagner le patient lors d’un rapatriement sanitaire. La configuration de l’appareil médicalisé permet généralement d’accueillir un ou deux accompagnants, en plus de l’équipe médicale et du patient.

Il faut toutefois tenir compte de certains paramètres :

• État de santé du patient : pour des soins intensifs lourds, la présence d’un accompagnant peut être restreinte.

• Capacité de l’appareil : sur des avions de petite taille, le nombre de sièges disponibles est limité.

• Formalités douanières et visas : l’accompagnant doit disposer des documents nécessaires pour entrer dans le pays de destination.

Nos conseillers AEROAFFAIRES vous informent dès la réservation sur la possibilité et les conditions d’accompagnement, afin de garantir un transfert serein et adapté à la situation médicale.

Le rapatriement sanitaire est une procédure délicate qui nécessite une coordination rigoureuse entre les familles, les assurances, les compagnies aériennes et les professionnels de santé. 

Selon la situation, une prise en charge rapide est essentielle pour garantir la sécurité du patient et optimiser les chances de rétablissement.

Si vous ou l’un de vos proches êtes confrontés à cette situation, n’hésitez pas à solliciter des professionnels spécialisés qui sauront vous accompagner à chaque étape du processus.

Le rapatriement sanitaire est une démarche complexe qui varie en fonction de l’état du patient, du contexte sanitaire local et des garanties souscrites auprès de l’assureur. 

Voici les étapes essentielles à suivre :

1. Évaluer la nécessité du rapatriement

Un rapatriement sanitaire ne se justifie que si les infrastructures médicales locales sont insuffisantes pour traiter le patient. Cette décision repose sur l’avis conjoint :

• De l’équipe médicale sur place, qui évalue l’état du patient.
• Du service d’assistance-rapatriement de l’assureur, qui valide la prise en charge selon le contrat souscrit.

2. Faire la demande de rapatriement

Selon l’urgence et les besoins médicaux, la demande peut être adressée :

• À une compagnie aérienne spécialisée, qui organise un transfert médicalisé.
• À un courtier aérien, qui coordonne la logistique du transport.

Ces professionnels établissent un programme détaillé du rapatriement avant le départ.

3. Anticiper les coûts et les alternatives

Le rapatriement sanitaire représente un coût élevé, souvent pris en charge partiellement ou totalement par l’assurance. Dans certains cas, le patient est transféré vers un hôpital situé dans un pays voisin disposant d’infrastructures adaptées, plutôt que directement dans son pays d’origine.

À noter : une demande de rapatriement sera rarement acceptée si le pays de résidence du patient dispose déjà d’un système de soins performant.

Un rapatriement sanitaire, à quel prix ? Les frais de rapatriement sanitaire sont très élevés. Ils dépendent de plusieurs critères : le pays accueillant le malade transporté, le moyen de transport alloué au rapatriement sanitaire et les dépenses de santé liées au niveau de médicalisation.
Dans les cas les moins graves, il ne peut s’agir que de payer le prix du billet d’avion sur une ligne commerciale. Si c’est une urgence qui nécessite l’affrètement d’un avion de rapatriement sanitaire et la mobilisation d’une équipe soignante, les prix augmentent fortement.
Organiser un rapatriement sanitaire gratuit est impossible. Cependant, on peut bénéficier d’une aide financière, selon les cas, par :

• Une assurance voyage rapatriement souscrite auprès d’une compagnie d’assurance.
• La couverture santé de la mutuelle de la personne à rapatrier.

Le rapatriement sanitaire sans assurance peut s’avérer extrêmement coûteux. En l’absence de couverture, toutes les dépenses liées à l’opération sont à la charge du patient.

Voici les principales dépenses à anticiper pour mieux s’y préparer :

• Le transport médicalisé, qu’il s’agisse d’une ambulance, d’un avion sanitaire, d’un vol commercial aménagé ou du personnel médical.
• Les soins médicaux avant le rapatriement, souvent dispensés dans un établissement à l’étranger ;
• Les démarches administratives, qui nécessitent parfois des frais supplémentaires ;
• Le rapatriement des effets personnels du patient ;
• Les frais de recherche et de secours, en cas d’accident dans une zone difficile d’accès.

Un rapatriement ne concerne pas uniquement le patient. D’autres frais annexes peuvent s’ajouter, notamment :

• Le retour anticipé des proches, si la personne rapatriée voyageait en famille.
• L’hébergement à proximité de l’hôpital, pour les accompagnants.
• Une solution de garde pour les enfants, si le patient est parent.
• L’achat de billets d’avion en urgence, souvent à des tarifs élevés.

Dans certains cas exceptionnels, des aides peuvent être sollicitées :

• Le Ministère des Affaires Étrangères peut intervenir, mais cela reste rare et nécessite une demande officielle auprès du Consulat.
• L’Assurance Maladie peut, dans certaines conditions, couvrir une partie des frais, mais uniquement après une avance personnelle des montants engagés.

Face à ces coûts et à la complexité des démarches, une assurance voyage incluant le rapatriement sanitaire est vivement recommandée. Elle permet d’éviter des dépenses imprévues et garantit une prise en charge rapide et efficace en cas de problème de santé à l’étranger.

Un simple imprévu peut vite tourner au cauchemar financier. Mieux vaut prévenir que guérir !