Aux origines de l’aviation, là où tout a commencé, les ingénieurs de l’époque se sont inspirés du ciel et de sa faune : les oiseaux et animaux volants. Et de fil en aiguille, les appellations d’animaux à la fois volants mais aussi terrestres et marins sont restés. Ainsi à la fois des avions de ligne mais aussi des jets privés ou encore de nombreux hélicoptères sont nommés ou surnommés après des animaux.
AEROAFFAIRES vous explique les origines et la place qu’ont les animaux dans le monde de l’aviation et de l’aviation d’affaires.
Les oiseaux et animaux volants à l’origine de l’aviation
Qu’est ce que le biomimétisme, à l’origine de l’aéronautique ?
Le saviez-vous ? L’un des premiers prototypes d’avion était créé sous la forme d’une chauve-souris ? Scientifiquement, l’inspiration qu’ont les hommes en observent la nature et les animaux, pour la création de leurs engins volants s’appelle le « biomimétisme ». Ce dernier est le fondement même des appareils aéronautiques quels qu’ils soient. Aujourd’hui, le biomimétisme est toujours d’actualité. Effectivement, les possibilités sont infinies pour les avionneurs qui s’intéressent à la nature comme source d’inspiration pour leurs aéronefs. Effectivement, le vol sans aucun bruit de la chouette ou encore la formation en « V » qu’ont les oiseaux migrateurs sont à l’heure actuelle toujours en ligne de mire et étudiés pour de futurs projets aériens.
Par ailleurs c’est grace à ce biomimétisme notamment que les avionneurs ont créé les winglets au bout des ailes d’avions. L’extrémité de l’aile étant légèrement relevée est inspirée du vautour mais aussi de la grue. Ces grands oiseaux volent sur de longues distances et ont inspiré ces innovations aéronautiques. Rapportée aux avions, cette innovation permet aux appareils de diminuer l’impact des turbulence, et par extension, limiter la consommation de carburant.
Le vol des oiseaux et des insectes m’a toujours préoccupé… J’avais essayé tous les genres d’ailes d’oiseaux, de chauve-souris et d’insectes, disposées en ailes battantes, ou ailes fixes avec hélice.
Affirme en 1893 l’ingénieur français Clément Ader, l’un des précurseur de l’aviation.
Les jets privés et avions issus des oiseaux
L’ingénieur C.Ader, souhaitant à tout prix faire voler l’homme dans les airs, a créé plusieurs prototypes d’engins volants. Il s’est notamment inspiré des chauves-souris et de la structure de leurs ailes. Le concept n’étant pas pour lui de reconstituer et de reproduire le mouvement des ailes des oiseux et animaux volants, mais bel et bien de s’inspirer de la structure des ailes. Avoir des ailes fixes permet de maitriser d’avantage la tenue en vol. Ce sont donc l’observation des ailes qui ont permis la réalisation de la voilure des futurs avions notamment.
Egalement, à partir des années 1900, un autre prototype d’engin volant a trouvé sa source d’inspiration auprès des pigeons ! C’est notamment les observations qu’on faites les frères Wright, ingénieurs et inventeurs, lorsqu’ils ont créé leurs divers planeurs.
De nos jours, cette habitude de regarder dans le ciel pour étudier les oiseaux lors de la création d’un appareil volant est toujours d’actualité. En effet, Airbus, lui, s’inspire de l’albatros ! Cet oiseau est très intéressant et source d’inspiration pour l’avionneur car il est en mesure de voler sur des longues distances, plusieurs centaines de kilomètres, et cela en ne battant pas des ailes ! (Selon Actu.fr). Les ingénieurs d’Airbus ont alors étudié le comportement en vol de l’albatross et sont arrivés à cette conclusion pour leur modèle d’avion : « L’AlbatrossOne a les ailes serrées sur les épaules pendant de longues distances, mais se déverrouille en cas de rafales de vent ou de manœuvres ». C’est ce qu’explique l’ingénieur de l’AlbatrossOne d’Airbus, Tom Wilson. Cette évolution permet à l’avion d’être plus léger mais surtout plus économe en carburant. Après les essais en vol de ce nouveau type de voilure, Airbus pourrait installer ce même type d’ailes sur d’autres de ces appareils tels que l’A321 par exemple.
Enfin, un autre d’avionneur s’est inspiré d’oiseaux et animaux volants pour ces jets privés. C’est notamment Dassault Aviation, avec sa famille de jets d’affaires Falcon, signifiant faucon en français. À l’origine de cette appellation, Lors de la création de tout premier jet privé de cette famille, baptisé Mystère 20, la compagnie aérienne Pan American était très intéressée par ces modèles d’avions. On rapporte que l’un des conseillers techniques les ayant observé avant même le premier vol aurait dit : « I’ve found our bird ». Signifiant « J’ai trouvé notre oiseau ». Cela a dont été à l’origine de cette appellation vu que la famille de jets d’affaires sera à la suite de cela, baptisée Falcon.
Pour compléter, sachez qu’en aviation civile et militaire, d’autres appareils ont pris le nom d’oiseaux. C’est le cas notamment avec le Condor de Focke-Wulf, le Milan de Dassault Aviation, le Vautour de Sud-Ouest, ou encore le Hawk (faucon) de British Aerospace, la Libellule (Dragonfly) de Cessna et bien plus encore. (D’après un article d’avionlegendaire.net).
Les autres animaux donnant leur nom aux jets privés, hélicoptères et avions
Il n’y a pas que les oiseaux qui ont inspiré le monde de l’aviation. Effectivement de nombreuses espèces animales terrestres mais aussi marines ont donné prêté leur nom à divers jets d’affaires, hélicoptères ou encore avion.
Par exemple, le Beluga, avant d’être un des avions-cargo le plus connu, est avant tout une espèce animale. Ce mammifère marin a été source d’inspiration pour la structure de l’avion Beluga D’Airbus, reconnaissable avec sa bosse caractéristique et sa taille impressionnante. Également du constructeur Airbus, nous trouvons le Super Guppy, dont le nom est aussi tiré d’un animal marin, un petit poisson cette fois-ci.
Enfin, de nombreux appareils aériens portent aussi des noms d’animaux, c’est le cas avec les hélicoptères du constructeur Aerospatiale les plus connus comme l’Ecureuil AS 350, le Dauphin AS 365, ou encore le Cougar AS 332.
Par ailleurs, nombreux sont les hélicoptères portant des noms d’animaux. Cependant ces noms peuvent varier en fonction de l’usage de l’hélicoptère. Par exemple, un même appareil AS 332 surnommé Cougar en aviation civile, va se nommer Super Puma en aviation militaire. D’autres noms d’hélicoptères militaires sont, pour des modèles du constructeur Westland, la gazelle, la guêpe ou encore le lynx.
Vous en savez alors un peu plus sur cette faune qui donne son nom à divers jets privés, avions et hélicoptères.
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