En règle général, un jet d’affaires peut atterrir sur de larges pistes et dans des aéroports très fréquentés.
Cependant, il est rare de voir un jet privé de type Phenom 300 ou Falcon 7X atterrir dans un grand aéroport international comme London Heathrow ou Paris Charles De Gaulle. Et pour cause, la majorité des jets d’affaires fréquentent des aéroports dédiés à l’aviation d’affaires. Comme par exemple Paris Le Bourget, un des plus importants d’Europe. La France fait partie des pays détenant le plus d’aéroports de petite taille permettant aux voyageurs en jet privé de se rendre au plus près de leur destination finale. L’hexagone compte plus de 400 aéroports et aérodromes dont 80 disposant d’une infrastructure douanière. En revanche tous les appareils privés ne peuvent se rendre partout. Notamment dans les altiports comme Courchevel. Ou ceux avec des approches complexes comme St Tropez, et ce même s’il s’agit du même type d’appareils.
Quels sont les paramètres qui entrent en compte pour accéder à un aéroport ou non ? Pourquoi un jet privé peut-il se poser à Courchevel et tel autre non, en particulier lorsqu’il s’agit du même type d’avion ? De quels avantages disposent les plus petits aéroports ou ceux dédiés à l’aviation d’affaires et sur quels critères sont-ils sélectionnés ? Mais alors, quels sont les inconvénients des aéroports internationaux pour l’aviation d’affaires ?
La liste est longue et voici quelques éléments à prendre en compte :
- la longueur de piste et son revêtement ( béton, herbe ou autre)
- la résistance de la piste
- le niveau des service de sauvetage et de lutte contre l’incendie des aéronefs (SSLIA)
- horaires d’ouverture et extension possible
- la présence d’une douane (PAF Police aux frontières)
- Présence d’une station de kérosène
- Mise à disposition ou non de matériel ou de camions pour le dégivrage
Il faut aussi distinguer les vol en Transport Public de Passagers (vol commercial) et ceux en Transport Privé avec les jets privés propriétaire qui n’ont pas les mêmes exigences en terme de performances d’atterrissage et de décollage. A titre d’exemple, un Falcon 7X d’un propriétaire pourra atterrir sur la piste de la Mole St Tropez alors qu’en Transport Public de passagers, seul le turbopropulseurs PC12 est autorisé à se poser.
Enfin, à London City, Bolzano ou Gstaad par exemple, l’avion privé doit avoir les qualifications ainsi que les performances validées par le constructeur et bien sûr les pilotes doivent disposer des qualifications à jour sur ces approches spécifiques.
Nos experts aériens vont dévoilent dans cet article sur comment bien choisir votre aéroport lors de votre voyage en jet d’affaires.
Aéroport dédié à l’aviation d’affaires, quels sont les avantages ?
Les atouts des aéroports dédiés aux jets privés
Les aéroports d’affaires, sont conçus pour répondre aux demandes des usagers des jets d’affaires. Ils sont avant tout fréquentés pour la flexibilité, le calme et le confort qu’ils offrent. Les aéroports comme Paris Le Bourget, Londres Luton, Vienne-Schwechat, Rome Ciampino ou Milan Linate offre un accès exclusif aux vols privés :
- Un accès facilité et souvent proche du centre ville
Leur nombre sur le territoire français, de plus de 400, permet une grande accessibilité depuis n’importe quelle ville française. De plus leur taille, bien plus petite permet à ces aéroports d’être bien plus proches des villes qu’un grand aéroport. Le décollage dans un aéroport privé, peut se faire en 15 minutes après votre arrivée.
A titre de comparaison, l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle fait en tout 33 Km2. Là où, le Bourget, l’aéroport d’affaires parisien ne fait que 5,5 Km2.
Leur taille, bien plus petite permet également un embarquement bien plus rapide suite à votre arrivée à l’aéroport.
- Des terminaux privés pour l’attente des passagers avec les FBO (Fixed Base Operator)
Les FBO, sont des terminaux privés dédiés à l’aviation d’affaires. Ces terminaux sont majoritairement présents dans les aéroports dédiés. Lorsque vous arrivez dans un aéroport recevant régulièrement des jets privés vous vous rendez directement dans un FBO. Dès votre arrivée, vous serez pris en charge par les agents opérationnels ainsi que vos bagages.
Ce sont dans ces terminaux que se déroulent les contrôles des douanes précédant le vol. Ces terminaux accueillent les passagers en toute discrétion et de manière exclusive. Cela permet des contrôles rapides, durant lesquels aucune minute n’est perdue.
Si vous arrivez en avance, les terminaux privés disposent de salons VIP qui proposent de nombreux services. Il est également possible d’y trouver des salles de réunion.
Vous souhaitez en savoir plus à ce sujet ? Nous vous recommandons cet article qui traite des FBO.
- Le décollage et l’atterrissage avec des créneaux uniquement pour les avions d’affaires
En ce qui concerne les processus de décollage et d’atterrissage, les aérodromes sont parfaitement habilités à recevoir des jets privés. Ainsi, ces étapes du vol peuvent se dérouler dans les meilleures conditions et dans les plus brefs délais.
Les limites des petits aérodromes et des altiports
En revanche, il est également important de savoir que tous les aéroports de petites tailles ne sont pas en mesure de recevoir tous les jets privés. Il existe de nombreux critères sélectifs qui permettent de choisir l’ aéroport adéquat pour votre voyage.
- Les limites de performances techniques et de Transport Public de Passagers
Certains aérodromes, disposent de spécificités techniques qui dictent avec quels pilotes et avec quels appareils il est possible d’y accéder.
Parmi ces critères nous retrouvons la longueur de la piste ou encore les conditions météorologiques. En effet, seuls certains appareils tels que les turbopropulseurs peuvent y accéder. Parmi eux nous retrouvons l’aéroport de Saint Tropez disposant d’une courte piste de 1 100 mètres. Ainsi seuls des appareils tel que le Pilatus PC12 peuvent y atterrir en Transport Public. Pour en savoir à ce sujet, voir les différence entre le Transport Public de passagers et Transport de vol propriétaire.
Il est également possible que la piste pose problème en raison de son revêtement. Certaines pistes sont en herbe uniquement. Pas d’inquiétude, des appareils existent afin de s’adapter à ces pistes. Le Pilatus PC24 ou le P68 de Vulcanair permettent d’atterrir sur ces dernières.
Enfin, il existe des altiports (des aérodromes d’altitudes) réputés difficile d’accès comme celui de Courchevel. Peu d’appareils sont en mesure de s’y poser, la piste est inclinée et courte (500 mètres). Très peu d’appareils peuvent se poser dans ces aéroports. L’AVIATOR TP 600 peut se poser dans à Courchevel par exemple.
De plus les conditions météorologiques peuvent exiger à ce que le pilote dispose de qualifications pour voler à vue (en VFR). En effet, lorsque la météo est capricieuse, voler et surtout atterrir grâce aux instruments (en IFR) est impossible. En passant par un courtier, les courtiers d’occupent de vérifier ces critères pour les pilotes et les appareils.
- Les limites administratives & douanières
En France, tous les aérodromes ne disposent pas des autorisations nécessaires permettant de quitter l’espace Schengen. Seuls les aérodromes disposant de points de passages frontaliers (PPF) sont habilités à faire décoller des vols destinés à quitter l’espace Schengen. La France compte au total 72 aéroports comportant des PPF. Lors de votre réservation en nous indiquant votre destination, nous vous ferons décoller ou non d’un aéroport ayant un point de passage frontaliers. Pour les vols au sein des 26 pays de l’espace Shengen, tous les aéroports français peuvent accueillir des passagers.
Ensuite, en tant que vol certifié transport public en fonction du nombre de passagers et de l’appareil il y a des prérequis de sécurité. Notamment la présence d’un certain nombre de personnes qui doivent se trouver à l’aéroport. Cette présence matérielle et humaine, dépend du niveau de classification de l’appareil. Le niveau de l’appareil dépend de sa taille ainsi que de son fuselage. Si un appareil de niveau 5 atterrit, alors un système de protection de niveau 5 doit se trouver sur site. Si le niveau de protection attendu n’est pas présent, alors le jet privé ne peut pas se rendre dans cet aéroport.
Enfin, certains aéroports sont ouverts que durant la journée, et ne sont pas habilités à recevoir des passagers de nuit. Encore une fois, nos experts aériens ne vous proposent que les aéroports aptes à vous accueillir.
Un jet privé peut s’il se rendre dans un aéroport international ?
La réponse est oui, un jet privé à le droit de se rendre dans un aéroport international. En revanche, il est rare d’apercevoir un Citation Mustang se poser sur l’aéroport de Heathrow à Londres. Voici donc comment se déroule le processus d’un vol en jet privé depuis un aéroport commercial. Ainsi, vous pourrez voir les différences entre un aéroport international et un dédié à l’aviation privée. De plus vous comprendrez pourquoi il est préférable de décoller depuis un aérodrome en jet privé.
Le manque d’accessibilité rapide
Les aéroports internationaux, sont des lieux hautement fréquentés. Pour s’y rendre en voiture, il vaut mieux y aller en avance. En effet, il y a souvent du monde sur les routes, du au nombre de voyageurs, ce qui peut engendrer du retard. Un temps que les usagers de jets privés ne peuvent se permettre de perdre. De plus, la taille de l’aéroport, fait qu’on y perd du temps. Afin de vous rendre au bon terminal, vous devrez d’abord trouvez votre chemin parmi la foule. Enfin, les nombreux passagers fréquentant ces aéroports, ne sont pas un gage de sécurité sanitaire. Là où, les plus petits aéroports renforcent les protocoles sanitaires recommandés.
Les procédures administratives lourdes
Lorsque l’on voyage en avion, il est nécessaire de passer par des contrôles administratifs assurés par les douanes locales. Dans un aéroport classique, ces contrôles peuvent être long voir pénible. Avant d’accéder aux terminaux, de longues files d’attentes peuvent s’imposer entre vous et vos contrôles. En revanche en passant par un petit aéroport, ces contrôles sont plus rapides et vous assure ainsi un embarquement dans les plus brefs délais. Lors de l’arrivée également, les contrôles aux frontières sont plus rapides et moins contraignant dans un aéroport dédiés aux vols d’affaires.
La priorité des décollages donnée aux vols des compagnies commerciales
Si vous avez déjà pris l’avion en passant par une compagnie commerciale, alors vous savez que l’attente entre l’embarquement et le décollage peut être long. Le jet privé ne sera jamais prioritaire par rapport à un avion commercial. Dans un aéroport tel que Roissy Charles de Gaulle à paris, qui fait décoller 1300 appareils par jour hors crise sanitaire, l’attente pour décoller peut-être longue. Sachant que la majorité des vols en jet privés concernent des trajets allant d’une à trois heures, chaque minute est précieuse. Surtout si l’on ajoute à cela le facteur du prix : un jet privé se loue à l’heure.
A titre de renseignement, un aéroport d’affaires tel que Le Bourget à paris enregistre 150 vols quotidiens. Soit dix fois moins que son homologue international. Grâce à cette moindre fréquentation, décoller depuis un aéroport donc très rapide.
Le processus d’atterrissage pour un jet privé dans un grand aéroport international non favorable
- L’atterrissage
Lorsqu’un jet privé doit atterrir sur le tarmac d’un aéroport international, il doit s’adapter à la manière d’atterrir d’un avion de ligne. Cela pour ne pas perturber les prévisions d’atterrissages de la tour de contrôle qui orchestre les arrivées.
En effet, d’habitude, bien que les deux types d’appareils soient aussi rapides, à l’atterrissage, un jet privé est plus lent qu’un avion de ligne. Donc, afin de s’adapter à l’organisation d’un aéroport international, les jets privés se doivent d’atterrir plus rapidement que dans un aéroport qui leur ai dédié.
Cette augmentation de la vitesse pour un petit appareil insinue d’une première part que le pilote soit plus expérimenté. Dans un second temps, une vitesse accrue à l’atterrissage pour un jet privé, engendre des désagréments diminuant le confort exigé dans ces avions.
- L’arrivée sur la piste
Une fois arrivé sur la piste, la procédure d’atterrissage n’est pas finie. Au sol, le jet privé doit dégager la piste le plus vite possible. Au risque de faire rater le créneau d’atterrissage de l’avion suivant. Ainsi le jet privé doit ré accélérer sur le sol afin d’accéder à sa place. Encore une fois, l’augmentation de la vitesse au sol engendre une baisse de confort non désiré. De plus, les aéroports internationaux, étant immenses, il faut trouver sa route pour arriver à sa place. Il est déjà arrivé que des pilotes de jets privés, non habitués à ces aéroports perdent leur chemin parmi tous les appareils.
Ce temps passé sur les dédales de pistes, peut engendrer du retard aux passagers du jet d’affaires.
Enfin, dans un aéroport consacré aux jets privé, disposant d’une plus petite structure, à l’échelle des appareils. Les jets d’affaires ne perdent pas de temps sur les pistes.
- Le parking et la maintenance de l’appareil
Une fois la phase d’atterrissage terminée, l’appareil doit se garer. Dans la majeure partie des grands aéroports, ces derniers ne disposent pas d’emplacements appropriés pour les jets privés. Ainsi, le jet privé se retrouve dans un hangar loin des terminaux, loin de là où seront les prochains passagers.
De plus, certains outils doivent être amenés afin d’assurer une parfaite maintenance l’appareil. Ce temps passé en plus est peut-être un vol en moins que le jet d’affaires aurait pu assurer.
Enfin, dans un aéroport international les coûts de parking pour pour les jets privés que pour les avions de ligne les coûts sont plus élevés. Ces frais en plus, sont à la charge du locataire de l’appareil. C’est pourquoi chez AEROAFFAIRES, nous recommandons toujours des vols depuis un plus petit aéroport. Vous gagnez en temps, en confort et bénéficiez d’un tarif plus compétitif.
Aéroport dédié l’aviation d’affaires ou international pour un jet privé, que chosir ?
Si vous avez des impératifs, ou bien si cela vous tient à cœur de voyager en jet privé depuis un aéroport international c’est bien évidemment possible. En revanche dans un petit aéroport, les conditions ne sont pas les mêmes.
Par contre, même dans un aéroport international il est possible d’y faire venir un agent d’opérations. Ce dernier s’occupera de tout pour vous jusqu’à l’embarquement à bord de votre jet privé.
Vous souhaitez en savoir plus ?
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