
L’aviation d’affaires est-elle compatible avec la transition écologique ?
Le constat est sans appel : on ne voyagera plus demain comme on le fait aujourd’hui. Impulsés par un mouvement de transition écologique, les modes de consommations de l’aviation d’affaires diffèrent et de nouvelles aspirations fleurissent. Dorénavant, des tentatives technologiques émergent pour développer des jets plus performants mais surtout plus durables et beaucoup moins polluants. On assiste alors à une dé-carbonisation des airs, à un challenge collectif des compagnies qui se montrent de plus en plus économes en carburant.
Dans cet article, AEROAFFAIRES fait le point sur la consommation de carburant d’un jet privé, les avancées réalisées en matière de durabilité, et les solutions concrètes qui dessinent le futur du transport aérien.
Jet privé : allié ou ennemi du climat ?
Il n’est plus à démontrer qu’une réelle prise de conscience écologique s’est opérée ces dernières années. Plus que jamais, les modes de transports sont remis en cause, repensés et optimisés afin de réduire la fameuse « empreinte carbone ».
L’aviation d’affaires ne fait pas exception à la règle, et nombreux sont sceptiques quant à la corrélation entre cette discipline et l’écologie.
Cela n’a rien d’étonnant lorsque l’on décompose le prix d’un billet d’avion et que le coût du carburant en représente le quart. Selon le United Nations Climate Expert Group, 5% des émissions de CO2 proviennent du trafic aérien et l’aviation d’affaires représente 8% de ce trafic.
Les acteurs du secteur aérien doivent alors redoubler d’efforts pour innover, se mobiliser et réinventer un mode de transport éco-responsable.
Quelle est la consommation réelle d’un avion en carburant ?
Il est difficile de donner une réponse unique à la question « combien consomme un avion ? », car la consommation de carburant dépend de nombreux paramètres. Chaque modèle d’avion affiche des performances différentes en fonction de son design, de sa mission et des conditions de vol.
Parmi les principaux facteurs qui influencent la consommation d’un avion, on peut citer :
- Le type d’appareil (court, moyen ou long-courrier) ;
- Le service assuré (nombre de passagers transportés ou charge en tonnes de fret) ;
- La distance du vol (plus un vol est court, plus la phase de décollage très gourmande en carburant pèse dans le bilan global) ;
- La vitesse de croisière et l’altitude de vol ;
- Les conditions météorologiques et l’état du trafic aérien (attentes au sol ou en vol) ;
- La masse au décollage, qui inclut passagers, bagages, fret et carburant.
Prenons l’exemple d’un avion long-courrier comme l’Airbus A350. Sur un vol de 800 kilomètres avec une masse au décollage d’environ 245 tonnes, cet appareil consomme environ 48 tonnes de carburant, soit près de 60 000 litres de kérosène.
Cela équivaut à une consommation moyenne de 75 litres par kilomètre parcouru, répartis sur plusieurs centaines de passagers.
Des progrès notables vers une aviation plus durable
1. Une économie d’énergie croissante
Depuis plusieurs années, les constructeurs s’attellent à réduire les émissions de C02 provoquées par le trafic aérien. A juste titre, des compagnies comme AirBus et Boeing investissent dans des modèles plus économes en carburant comme le Airbus 220 ou le Boeing 787.
En 2010, Airbus lança même une gamme d’avions « Neo », qui renvoie à «new engine option», conçue pour pallier à ce problème. Cela passe par un design revisité de l’avion avec des ailerons affinés en bout d’aile et par le choix des matériaux légers tels que du carbone composite, du titane et de l’aluminium.
Certaines compagnies se tournent quant à elles vers des avions à turbopropulseurs, moins gourmands en carburant. En moyenne, les jets privés ont effectivement l’avantage de ne consommer que 3,5 litres de carburant pour 10 kilomètres et par passager. Ainsi, le « haut de gamme écologique » s’impose sur le marché de l’aviation d’affaires avec des aéronefs prestigieux mais peu polluants.
2. Une essence verte pour le transport aérien
Parmi ces progrès, la commercialisation d’un nouveau type de carburant aéronautique est également notable. Des premiers lots de biocarburants certifiés, composés de déchets forestiers et agricoles, d’huiles végétales ou encore de betteraves, font alors leur entrée sur le marché.
Si cette option a déjà fait ses preuves dans le secteur de l’automobile, elle représente également un fort potentiel pour les aéronefs. On estime en effet que ces biocarburants réduisent jusqu’à 80% de CO2 puisque celui-ci peut être absorbé par les végétaux.
Dans le cadre du programme Lab’line, AirFrance avait lancé plusieurs vols Toulouse-Paris à bord d’avions fonctionnant au biocarburant. Aussi, certaines associations comme la General Aviation Manufacturers Association (GAMA) se sont accordées pour développer un carburant durable, plus respectueux de l’environnement.
Quelques exemples des acteurs de cette coalition: Air BP, , Aviator, Bombardier, Dassault Aviation, Embraer, Gulfstream, Textron Aviation et World Fuel Services, Avfuel, Diamond Aircraft
Si ces constructeurs aériens vous intéresse, retrouvez notre article constructeurs de jet privés rédigé à ce propos.
3. Le pari d’un avion performant à zéro émission
En 2015, la société Eviation lance son « Alice », un jet de 9 places et 2 membres d’équipage promettant une autonomie de 1000 km sans la moindre émission polluante.
L’avion électrique peut également voler à une vitesse de croisière de 520 km/h et son temps de recharge correspond à la moitié du temps d’utilisation. Propulsé par trois hélices de 260 kW, cet appareil apparaît comme l’un des premiers avions 100% électriques viables.
Nous pouvons alors nous demander si cette technologie pourrait être envisageable sur des plus gros avions. La réponse est affirmative: c’est la prochaine grande étape des constructeurs aériens…
Les jets privés électriques : une solution d’avenir pour une aviation plus durable ?
Face aux enjeux environnementaux croissants, l’aviation d’affaires explore de nouvelles voies pour réduire son empreinte carbone. Parmi elles, la catégorie des avions et jets privés électriques se présente comme une alternative prometteuse. Silencieux, innovants et non polluants en vol, ces appareils pourraient bien incarner l’avenir d’une aviation plus respectueuse de l’environnement.
Encore en phase de développement, ces aéronefs électriques devraient progressivement faire leur entrée sur le marché au cours de la prochaine décennie. Leur adoption pourrait transformer en profondeur les standards du transport aérien privé, en conciliant confort, efficacité et durabilité.
Pour aller plus loin et découvrir les modèles en cours de conception, les avancées technologiques ou encore les défis à relever, consultez notre article dédié aux jets privés électriques et à l’aviation éco-responsable.
AEROAFFAIRES : un engagement écologique concret
Parce que l’écologie n’est pas une contrainte mais bien une responsabilité, AEROAFFAIRES s’engage également dans une démarche plus respectueuse de notre planète.
Grâce à notre programme SkyCO2, 100 % des émissions de CO2 produites par chaque vol privé sont compensées en soutenant la préservation des forêts primaires du Pérou. Avec AEROAFFAIRES, il est donc possible de réserver un vol aux meilleurs tarifs, en toute sécurité et ce, avec un très faible impact sur l’environnement.
Pour affréter votre jet privé, contactez-nous 7/7 24H/24 au +33 (0) 1 44 09 91 82.