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Les tendances 2025 du marché de l’aviation privée

Location de jets privés
depuis 1991

8500
appareils disponibles

35 000
vols assurés

100 000+
passagers

4,9/5
satisfaction client

100%
Compensation carbone

Le marché de l’aviation d’affaires en 2025 entre dans une nouvelle ère, portée par la montée en puissance du jet-sharing, l’essor des jets privés plus durables et une pression réglementaire croissante en Europe. Entre fiscalité environnementale, intelligence artificielle et ultra-personnalisation des services, les opérateurs de jets privés doivent adapter leurs modèles pour répondre à une demande en forte évolution. AEROAFFAIRES, spécialiste de la location de jet privé, décrypte les tendances 2025 qui redessinent l’avenir de l’aviation d’affaires.

Bilan 2024 : chiffres et dynamiques du marché de l’aviation privée

Selon Global Market Insights, l’Amérique du Nord a dominé le marché des jets d’affaires en 2024, représentant 63,5 % des parts de marché. Aux États-Unis, l’aviation privée connaît une croissance rapide, portée par une demande accrue pour des vols à longue distance, des options de personnalisation de luxe, ainsi que des services de location à la demande.

Les projections de The Business Research Company indiquent que le marché mondial des services de location de jets privés passera de 21,24 milliards de dollars en 2024 à 24,28 milliards de dollars en 2025, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 14,3 %. Cette croissance est attribuée à une demande accrue pour des solutions de voyage flexibles et personnalisées, ainsi qu’à une augmentation du nombre d’individus fortunés et de voyageurs d’affaires recherchant des alternatives aux vols commerciaux.

  • La copropriété fractionnée et le jet sharing gagnent du terrain, rendant l’aviation privée plus accessible et flexible. Ces modèles permettent de réduire les coûts tout en bénéficiant des avantages exclusifs des voyages en jet privé.
  • L’année 2024 marque une phase de transformation pour l’aviation d’affaires, notamment en raison de la consolidation des acteurs majeurs et de l’essor des initiatives durables.
  • Les avancées en matière de digitalisation des services, de gestion des vols et de suivi des émissions carbone sont devenues des éléments différenciateurs clés.

En 2025, l’aviation d’affaires poursuivra sa transition vers plus d’efficacité, de flexibilité et de durabilité, confirmant ainsi son rôle central dans la mobilité des entreprises et des grands décideurs internationaux.

vue aerienne

Evolution de la demande sur l’année 2024-2025

Map global year over year change in business aviation

En 2025, la demande globale en aviation d’affaires a enregistré une progression de +3,8% en comparaison avec l’année précédente. Cette croissance, bien que modérée, reflète une dynamique contrastée selon les régions.

L’Amérique du Nord a été la locomotive du marché avec une hausse de 5,2%, tirée par la forte performance des jets super légers (+19,4% YOY*).

L’Europe a connu une progression plus mesurée (+1,9%), avec des marchés comme la Belgique (+10,6%) et la France (+6%) qui ont surperformé la moyenne régionale.

En revanche, l’Afrique a fortement reculé (-11,5%), pénalisée par une baisse de 14,4% des vols intra-régionaux, malgré une forte reprise au Kenya (+63% YOY).

L’Amérique Latine a progressé de 2,7%, avec un leadership brésilien (+13,5%).

Enfin, l’Asie-Pacifique est restée quasi-stable (-0,9%) avec quelques poches de croissance, notamment aux Philippines (+38% YOY)​.

*year over year, d’une année sur l’autre.

L’ultrapersonnalisation, pilier stratégique de l’aviation privée

Dans l’aviation privée, le sens du détail personnalisé s’impose comme un levier de différenciation pour répondre aux attentes des clients les plus exigeants. Bien au-delà du simple vol, les opérateurs proposent aujourd’hui une offre sur-mesure à 360 degrés, incluant la sélection d’appareils adaptés aux préférences du passager, des aménagements intérieurs personnalisables, ainsi qu’un service complet de conciergerie. De la réservation de transferts privés à l’organisation de séjours exclusifs, tout est anticipé pour offrir une expérience de voyage sans couture, alliant confort, confidentialité et flexibilité. Cette approche globale positionne l’aviation d’affaires comme un véritable art de vivre au service de la mobilité des décideurs et des élites internationales.

L’IA, une alliance entre efficacité et sens du détail

Cette ultrapersonnalisation est d’autant plus portée par l’essor de l’intelligence artificielle, qui révolutionne progressivement le secteur de l’aviation privée, en optimisant chaque étape de l’expérience client et de la gestion opérationnelle. Grâce à l’IA, les opérateurs peuvent optimiser l’allocation des appareils et adapter les itinéraires en temps réel pour réduire les coûts et les émissions. Côté passagers, l’IA permet de proposer une expérience de voyage hyper-personnalisée, avec des recommandations sur-mesure, une anticipation des préférences culinaires ou de divertissement, et même des suggestions de destinations en fonction du profil du client. Véritable levier de compétitivité, l’intelligence artificielle s’impose comme un atout stratégique pour conjuguer efficacité, réactivité et excellence de service dans l’aviation d’affaires.

L’essor des services de jet-sharing et de vol à la demande

L’une des tendances les plus marquantes du marché de l’aviation privée est l’émergence des services de jet-sharing et de vol à la demande. Le jet sharing s’est particulièrement développé pour répondre aux besoins de transport lors d’événements majeurs, lorsque de nombreux clients se rendent au même endroit au même moment. Le partage de jets privés permet de proposer des tarifs au siège, rendant le voyage en jet privé plus abordable.

Par exemple, lors d’événements sportifs de grande envergure, tels que le Super Bowl, on observe une augmentation significative des vols privés. Les voyageurs choisissent alors de partager les coûts et d’optimiser les disponibilités des appareils pour assister à ces manifestations. De la même manière, les festivals culturels ou les conférences économiques attirent de nombreux participants qui se tournent vers le jet sharing afin de bénéficier de la flexibilité et du confort des jets privés, tout en profitant d’un coût optimisé grâce à la répartition des frais entre plusieurs passagers.

Cette croissance s’inscrit dans un contexte où les jets super légers, souvent utilisés pour ces services partagés, enregistrent une hausse significative de +19,4% YOY sur la même période​.

Les plateformes de réservation en ligne jouent également un rôle vital dans cette démocratisation. Elles mettent en relation les passagers avec une flotte d’avions privés disponibles, optimisant de manière similaire l’utilisation des appareils et réduisant les coûts pour les clients. De plus, la sensibilisation accrue aux questions environnementales pousse les voyageurs à envisager le partage de jets comme une option plus durable, en optimisant l’utilisation des ressources et en réduisant l’empreinte carbone par passager.

Ces services attirent une nouvelle clientèle, qui cherche une alternative aux contraintes des vols commerciaux sans pour autant investir dans un jet personnel. Cette démocratisation relative de l’aviation privée stimule la croissance du marché et pousse les acteurs traditionnels à revoir leurs offres.

Turbopropulseur

La fiscalité et la réglementation environnementale accrue au sein de l’UE

Contextualisation

L’aviation d’affaires en Europe fait face à une transformation majeure sous l’effet de nouvelles régulations environnementales et fiscales. En effet, l’Union européenne s’est engagée à une décarbonation massive du transport aérien dans le cadre du Green Deal et du paquet législatif « Fit for 55« . Ce programme impose une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, avec un accent particulier sur l’aérien, considéré comme difficile à décarboner.

Parmi les mesures clés, on observe une taxation accrue du kérosène, des quotas obligatoires de carburant d’aviation durable (SAF), un renforcement du marché carbone (EU ETS), ainsi que des règlementations misent en place sur le plan national de certains pays. Ces évolutions impactent directement les coûts d’exploitation des jets privés et pourraient redéfinir les modèles économiques du secteur.

Fin de l’exonération fiscale sur le kérosène : une hausse progressive des coûts

Historiquement exonéré de taxes sur les carburants, le kérosène utilisé par l’aviation privée est désormais soumis à une fiscalité croissante sous l’impulsion de l’Union européenne. Le paquet « Fit for 55 » introduit une taxe harmonisée sur le carburant des vols intra-européens, avec une montée progressive à partir de 2025. D’ici 2030, le coût du kérosène pourrait augmenter de €0,33 à €0,50 par litre, ce qui représenterait un surcoût d’environ €200 à €300 pour un vol Paris-Nice sur un Cessna Citation CJ4 consommant 600 litres.

Quota obligatoire de SAF : une transition vers un carburant plus écologique

L’Union européenne impose également l’incorporation progressive de carburant d’aviation durable (SAF) dans les réservoirs des jets privés. Dès 2025, un minimum de 2 % de SAF sera obligatoire, avec une montée en puissance progressive jusqu’à 70 % en 2050. Bien que cette mesure vise à réduire l’empreinte carbone de l’aviation d’affaires, elle entraîne une hausse des coûts, le SAF étant actuellement 3 à 5 fois plus cher que le kérosène conventionnel.

Lourdeur du marché carbone (EU ETS) : une pression croissante sur les opérateurs

Les vols d’affaires intra-européens sont soumis au système d’échange de quotas carbone (EU ETS), obligeant les exploitants à acheter des crédits pour compenser leurs émissions de CO2. En 2024, le prix du quota carbone fluctue entre €70 et €100 par tonne de CO2. À titre d’exemple, un Cessna Citation Mustang effectuant un vol Paris-Genève émet en moyenne 1,5 à 2 tonnes de CO2, soit un coût additionnel estimé entre €150 et €200 par trajet.

L’Union européenne envisage un renforcement du marché ETS avec une réduction des quotas gratuits et un alignement sur le système international CORSIA. D’ici 2030, le prix de la tonne de CO2 pourrait atteindre €150, augmentant encore le coût des voyages en jet privé.

En parallèle, plusieurs pays continuent d’adopter des mesures fiscales nationales pour alourdir la charge des jets privés :

  • France : La taxe TSBA (Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion) a connu une forte hausse à compter du 1er mars 2025 dans le secteur de l’aviation privé, pouvant atteindre jusqu’à €2 100 par passager, par trajet sur les vols long-courriers.
  • Belgique : En 2023, une nouvelle taxe environnementale a été introduite sur les vols privés au départ des aéroports belges. Cette taxe est calculée en fonction de la distance parcourue et du niveau sonore de l’appareil. À titre d’exemple, un vol Bruxelles-Nice en Falcon 900 génère une taxation d’environ €600.
  • Pays-Bas : Depuis juillet 2021, une taxe environnementale vise spécifiquement les jets privés. Chaque passager doit s’acquitter d’un montant pouvant atteindre €525, contre environ €26 pour un passager de vol commercial moyen-courrier.

Quel impact pour l’aviation d’affaires en Europe ?

Ces nouvelles régulations visent à rendre l’aviation privée plus écologique, mais elles posent un défi économique majeur pour les opérateurs et les clients, quitte à redessiner la carte des décollages et atterrissages. L’augmentation des taxes sur le kérosène, l’adoption progressive du SAF et la montée en puissance du marché carbone entraîneront une hausse significative des tarifs des vols privés en Europe.

Dans ce contexte, le jet sharing et la copropriété fractionnée verront leur croissance s’accélérer davantage pour optimiser les coûts tout en réduisant l’impact environnemental. De plus, l’innovation technologique dans les moteurs et l’aérodynamique jouera un rôle clé dans l’adaptation du secteur à cette nouvelle ère de l’aviation durable.

Surveillance sociétale

La pression ne vient pas uniquement des régulateurs. La perception publique et médiatique de l’aviation d’affaires s’est fortement dégradée, sous l’effet de campagnes de dénonciation de son empreinte carbone jugée disproportionnée. L’aviation privée, souvent perçue comme un symbole de luxe ostentatoire, est particulièrement scrutée. Cette stigmatisation pousse certains gouvernements à envisager des restrictions plus sévères :

  • Interdictions sur les vols courts : Certains pays étudient l’interdiction des vols privés de moins de 500km, lorsqu’une alternative ferroviaire existe.
  • Limitation des créneaux slots : Pour réduire la saturation des aéroports et privilégier les vols commerciaux ou cargos, les jets privés sont souvent les premiers visés par la régulation des plages horaires réservées pour un décollage ou un atterrissage. Ces dernières sont particulièrement rares et précieuses dans les grands événements (Salon du Bourget, Grand Prix de Monaco, etc.), où la demande explose.
  • Surveillance des flux : Des initiatives émergent pour imposer une traçabilité publique des vols d’affaires afin d’encourager l’autorégulation par la pression sociétale.

Les opérateurs devront redoubler d’efforts pour améliorer leur bilan carbone et justifier leur utilité sociétale.

Évolution des modèles d’affaires et consolidation du marché

Le paysage concurrentiel de l’aviation privée connaît une transformation profonde. Les acteurs traditionnels du secteur font face à l’arrivée de nouveaux entrants. Cette concurrence accrue stimule l’innovation et pousse à la consolidation du marché.

On observe une tendance croissante aux fusions et acquisitions, permettant aux entreprises de mutualiser leurs ressources, d’élargir leur offre et d’atteindre une taille critique. Cette consolidation vise à créer des économies d’échelle et à améliorer la rentabilité dans un secteur où les marges peuvent être étroites.

Parallèlement, de nouveaux modèles d’affaires émergent, brouillant les frontières traditionnelles entre propriété, location et services à la demande. Les programmes d’abonnement gagnent en popularité, offrant aux clients réguliers un accès privilégié à une flotte d’avions sans les contraintes de la propriété. Ces formules hybrides répondent à une demande de flexibilité accrue de la part des voyageurs d’affaires.

L’intégration verticale devient également une stratégie prisée. Certains opérateurs investissent dans leurs propres centres de maintenance ou de formation des pilotes, visant à contrôler l’ensemble de la chaîne de valeur et à optimiser leurs coûts. Cette approche permet également d’assurer un niveau de service cohérent et de haute qualité, élément crucial dans un marché premium.

Innovations technologiques et durabilité

L’industrie de l’aviation privée est à l’avant-garde de nombreuses innovations technologiques. Les constructeurs et les opérateurs investissent massivement dans le développement d’appareils plus efficaces, plus silencieux et plus respectueux de l’environnement. Cette évolution répond à une double exigence : réduire les coûts d’exploitation et améliorer l’empreinte écologique du secteur.

Parmi les avancées notables, on peut citer :

  1. Les moteurs de nouvelle génération, offrant une consommation réduite de carburant
  2. L’utilisation accrue de matériaux composites, allégeant les structures des avions
  3. Le développement de carburants d’aviation durables (SAF)
  4. L’intégration de systèmes avioniques avancés pour une navigation plus précise et économe

    moteur aeronautique jet prive

La durabilité devient un argument de vente majeur dans l’aviation d’affaires. Les clients, de plus en plus sensibles aux questions environnementales, exigent des solutions de voyage plus écologiques. Cette tendance pousse l’industrie à accélérer la recherche sur les technologies vertes, y compris l’électrification des aéronefs pour les courtes distances.

Le tableau suivant illustre la comparaison entre les jets conventionnels et les nouveaux modèles éco-efficients :

Critère Jet conventionnel Jet éco-efficient
Consommation de carburant Élevée Réduite de 20-30%
Émissions de CO2 significatives Réduites de 25-35%
Niveau sonore Élevé Réduit de 50%
Coûts d’exploitation Standards Réduits de 15-25%

Perspectives d’avenir et défis à relever

L’avenir du marché de l’aviation privée s’annonce à la fois prometteur et complexe. La demande globale devrait continuer de croître, stimulée par l’augmentation du nombre de Ultra High Net Worth Individuals (UHNWI) dans le monde, particulièrement dans les économies émergentes.

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L’intégration des nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle et l’automatisation, représente à la fois une opportunité et un défi. Ces innovations promettent d’améliorer la sécurité et l’efficacité opérationnelle, mais nécessitent des investissements conséquents et une adaptation des compétences.

Enfin, la volatilité économique mondiale et les tensions géopolitiques peuvent influencer la demande de vols privés, rendant crucial pour les acteurs du secteur de diversifier leurs marchés et leurs offres.

Les tendances actuelles reflètent une industrie en pleine mutation, cherchant à concilier exclusivité, accessibilité et responsabilité environnementale. Les acteurs capables d’innover et de s’adapter rapidement à ces nouvelles réalités seront les mieux positionnés pour prospérer dans ce paysage en évolution.

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